Ses images frissonnantes et troublées sont un territoire qui donne matière au rêve et à la fiction. Ses portraits puissants et fragiles de femmes ou d’enfants peuvent se lire comme d’infinis paysages. Alors qu’elle photographie dans un périmètre proche de son Pays Basque natal ou du Portugal dont elle est originaire, dans son univers affleure souvent le sentiment du merveilleux, du fantastique. Comme si ses paysages aux lumières fabuleuses, ses personnages/apparitions étranges et fantomatiques, ses animaux mystérieux étaient échappés d’un livre de contes ou de quelque fable. Sa photographie résonne parfois, sans qu’elle soit jamais désuète ni lourde de références, de l’influence de la peinture comme de celle de la photographie et de la littérature victoriennes.
Ses photographies sont autant de dévoilements – pourtant dénués d’impudeur – : Gabrielle Duplantier est de ces photographes qui pénètrent ce qui se cache sous la surface, sous les apparences, comme si elle pouvait voir au-delà de la peau des êtres et des choses à travers les failles, les fêlures et les secrets.